la seule fois où ils se sont parlés s'était au téléphone. La conversation fut polie, les deux stars papotèrent de nourriture végétarien . Il faut dire que ces deux- là très bien soins d'eux-mêmes et gère au mieux leur capital physique... Depuis 1983, année où il a fait don de sa personne au monde, les manières de vivre et de travailler de l'ex Jackson five ne sont plus un secret pour personne. « Il est vierge, et ces gens-là sont très structurés, très organisés, voire méticuleux » explique son manager, l'impressionnant Frank Dileo, qui le tient pour le « Frank Sinatra de notre époque » - ce qui n'est peut-être pas un compliment puisque nos oncles d'Amérique avait l'habitude de dire que Sinatra n'était qu'une marionnette aux mains de la mafia. En tout cas Michael a la sienne, et elle pèse lourde sur toutes ces décisions ! Il y a Frank, bien sûr, dont le modèle est le colonel Parker le manager tueur de Elvis Presley; Billy Bray , le garde du corps-mentor; James Osmond, l'ancien « Little Jimmy Osmond», l'ex- gamin idole de ménagères américaines des années soixante devenues son conseiller ; et puis il y a, il y a ... Le fils béni de Marlon Brando, Mico, qui, le jour d'un tournage publicitaire pour Pepsi, la sauvé du feu, in extremis. Sans compter l'omniscient Quincy Jones, le plus grand producteur de la musique américaine de l'après-guerre, qui lui taille sur-mesure ces albums rutilants. C'est un fait, Michael, si le protègent parfaitement sa vie de grands enfants, il est très dépendant de toutes sortes de facteurs professionnels qui entraînent son swing général. En gros, c'est le syndrome Thriller : près de 40 millions d'exemplaires vendus pour un seul disque ! Un élément que tous les ayant droits voudraitent bien voir se produire encore une fois (rien qu'une fois s'il vous plaît !). Malgré son statut de supernova , Michael n'a pas changé, il est toujours le bon petit garçon prodige. Prince, lui, est depuis toujours un malin qui ne cède devant rien, un petit dur qui, évidemment, a signé avec trois managers ritals de grande réputation, mais n'attend de conseils de personnes. Le fils Nelson (quel nom!)n'a pas besoin de producteurs et réaliser ces disques tout seul, comme un grand. Il sort, comme les Beatles à leur grande époque plusieurs disques par an et à devant lui quelque 300 chansons enregistrées, il nous fouguera toutes un jour , c'est sûr! Alors que Mickey, lui ! bosse comme un fou Jusqu'à ce que son aéropage soit content. Il y est conciliant d'un bout à l'autre, jusqu'à ce qu'on le conduise par la main au pied de la scène où, enfin, il va pouvoir danser et explosé-d'où la force de son show actuel. Avec Prince, esthétiquement, c'est la révolution permanente. Il ne cesse de tricoter de musique surprenante avec une pelote de funk et une pelote de rock. Il revisite à la vitesse de son histoire de la musique US , lorsque vous savons enfin compris que son groupe The revolution est le meilleur du monde, il le dissout dans l'instant ! Vous attendez le showman, il sort sa guitare-lyre blanche et les solos renversant («Purple rain»).

ci-dessus, Prince lors de son gagner concert parisien, a ainsi, il y a tout juste un an.

Michael, lui, tient plutôt à décliner à l'infini un funk qui prend toutes les couleurs du temps(celle du guitariste Eddie Van Halen, vous de l'organiste de jazz Jimmy Smiht), mais sans se risquer au-delà. Il dance, à lui seul, la vogue mondiale de la musique à danser des rues, le « break dancing», le hip-hop , mais se comptente ensuite, comme nous le verrons bientôt, de la pousser vers les tableaux classiques de West Side Story et de Broadway.

Michael a cquitté Detroit et vie à une heure du centre de Los Angeles, à Encino, dans une maison qui tient plus du parc d'attraction que d'une retraite. Animaux, dessin animés, le benjamin de la tribu Jackson vit dans un monde iréel. Chez lui, l'horloge tourne moins vite depuis l'âge de cinq ans, qui marque son entrée dans le show-business.

Prince, formera son premier groupe Grand Central, a onze ans,« monta» brièvement à New York. On le prit alors pour un petit type précieux et prétentieux. Il revient donc sur ses terres, à Minneapolis , et y a, depuis, et construire un fantastique complexe studio - salle de répétition - salle de montage qui en attendant celui de Peter Gabriel, n'a pas d'équivalent au monde. C'est la qu'il a sculpté un son chaud et suffocant que nous entendons dans ses innombrables productions «Am i black or white ? Am i straight or gay ?» (« suis-je noir ou blanc ? Suis-je normal ou pédé ? »), interroge-t-il dans «Controversy». Pas d'ambiguïté possible, celui-là est un chaud lapin , tout s'est titre tourne autour du sexe, de l'amour charnel, et même de l'inceste («Sister», dans l'album Dirty mind, à propos de sa soeur Sharon). Son ancienne fiancée, Vanity, la seule à avoir officiellement vécu dans sa maison toute violette de Minneapolis, et pourtant sévère avec cette bombe sexuelle et nous assène qu'il " est marié à la musique" . Il n'y a pas de place pour une femme dans sa vie. »

Jackson, lui ne vit pas seul : il a pour compagnon Bubbles, un chimpanzé qui le suit à chaque pas de sa tourner mondial sponsoriser par Pepsi cola. Il chante « Man in the mirror» - « l'homme dans le miroir »-, son récent numéro un avec lequel il termine son actuel spectacle et où les détails de ses ancienne et futur retouches. Sa peau a beaucoup blanchi à l'image de ses amies de la jet set hollywoodienne. Et il s'interroge sur ses prochains rôles à l'écran. Après avoir joué l'épouvantail (l'épouvantable ?) (Ndw: là, il exagère !!!) dans la version de The Wizard of Oz, The wiz, baptisé jouer Peter Pan ? Terrible dilemme pour une bande de joueurs de poker et d'un danseur magique, qui après avoir racheté toues les chansons des Beatles, rêve à présent de voler.

Prince vient de commencer secrètement le tournage de son troisième film Paris s'éveille. Prince aime Paris et le look petit marquis Louis xv . Il raffole de cette période historique décadente ou, comme chez lui, ont porté sa violence et sa fureur compulsive intérieure.

Michael qui est un charste acidulé, et lui, obligé de cultiver sa violence à l'extérieur, en empruntant son imagerie interlope à la nuit des morts-vivants ( Thrillier ), ou encore, son blouson de cuir clouté et ses chaînes (Bad) au loubards de New York : c'est dur de tirerle diable par là queue !

Prince brûle sa jolie (et sa chandelle) par les deux bouts, comme seigneur. Et il sais que tous les caissons à oxygène ne lui servirait à rien . Aucunes chances de retrouver encore sur scène à 70 ans. Il y a longtemps qu'il aura branché son empli.

Pour Jackson par contre, Quincy Jones dit « j'imagine bien Michael chanter " Billie jean" à soixante-dix ans. »

En attendant, il est peu probable qu'ils jouent ensemble un jour en studio (sur scène, Jackson ne le permettrair pas!),ou alors, ces prince qui produiraient les séances d'enregistrement. Et alors ...

J. M.L.

En famille / sans famille

ils vont bientôt fêter leurs trente ans. Leur génie de la musique est de la scène les a propulsés au rang de superstar. Pourtant tous les opposent trajectoire, personnalité, façon de vivre, sexualité... Élevées dans un cocon, Michael Jackson refuse d'en sortir. Très tôt livré à lui-même, prince tente désespérément de rassembler les éléments d'un équilibre familial qui n'a jamais connu. En famille ou sans famille: ces déterminismes permettent de mieux comprendre deux monstres de la musique populaire d'aujourd'hui.

Jackson veut rejoindre E.T parmi les étoiles

Subjuguées par le films de Steven Spielberg alors qu'il n'a tout juste que 24 Michael Jackson enregistre une version musicale et racontée de E.T. pour les enfants, précisément l'année de Thriller, son album aux multiples records. Comme tant de môme, il s'est identifié un petit extraterrestre qui pointe le droit vers les étoiles en prononçant : « Home ! (la version française lui faisait dire : «maison»! ! !), premier mots de communication entre lui et les terriens. Le symbole est trop beau et tellement explicite ! Oui, à plus d'un égard, Michael et un extraterrestre, dont le foyer se retrouve quelque part au milieu de la nébuleuse étoilée du showbiz. Depuis l'âge de cinq ans, ses activités principal son le chant et la danse. Il n'a pratiquement connu que l'autorité de son père, qui lui tiendra lieu de manager durant vingt ans. Il a toujours fréquenté essentiellement ses frères et soeurs, et vit encore aujourd'hui dans la grande maison familiale transformée par ses soins en palais de rêve pour univers de Walt Disney. Il a travaillé sans répit jusqu'à sa majorité sous la tutelle paternaliste de Berry Gordy , fondateur de la première compagnie de disques entièrement régis par des Noirs. Dans cette famille économique et artistique soudée et solidaire, d'illustres aînés l'ont initié au travail de la scène, et sa « marraine» est l'une des plus célèbres chanteuses de l'époque : Diana Ross. Avant même d'être adulte, les récoltes plus d'argent, de récompenses et d'honneur que ne le ferai jamais l'ensemble des milliers de gens ordinaires qui justement, l'adulent. Mais, si Michael Jackson a reçu le plus fabuleux héritage musical des noirs américains, dont il perpétue l'esprit profond, n'a jamais cessé non plus de chercher à être un autre, jusqu'au yeux de ses siens. Tout en portant le message universel de cette musique issue d'anciennes traditions orales, transmise au sein de la grande famille des Noirs américains, l'individu Michael semble vouloir a tout prix conjurer le sort, échappé à son destin ou à l'histoire. Les traits de son visage, son nez, ses cheveux, la couleur de sa peau qui le désigne au monde comme le descendant d'une des plus anciennes et plus opprimées parmi les races de la terre, semble lui posé un sérieux problème. Irrésistiblement, on dirait qu'il refuse de faire partie de la famille. Il se projette dans un univers de science-fiction ou toute notion de races seraient abolie. Se tient-il étouffer par la famille ethnique trop protectrice et trop jalouse de son bien actuel ? En a-t-il trop vu, trop entendu sur la lutte de ses frères contre l'oppression blanche, en faveur du respect de leurs droits ? Veut - il prouvé par des méthodes technologiques expérimentales appliquées à son propre corps, l'inanité de ce que certains considèrent comme d'inéluctable lois de la nature ? Sans doute n'élucidera -il jamais publiquement aucune de ces questions, même si sa personnalité continue de les suscités .

Dirty Prince est bon Prince avec sa cour

Même si son nom le prédestine aux comptes de fées, Prince semble condamné à errer et à la recherche d'un univers sécurisant. Quincy Jones raconte avoir eu beaucoup de difficultés à enregistrer de la voix sur «Billie Jean», parce que Michael Jackson ne pouvait s'empêcher d'éclater en sanglots. Prince, en revanche, se souvient avoir pleuré pour la dernière fois à l'âge de 13 ans. À cette époque, il quitte l'appartement de sa mère, dont ils ne supportent pas le second mari, et s'installe chez son père. Cependant, ni Prince, ni John Nelson n'ont un caractère facile, et le pianiste de jazz flanque son fils à la porte de après une violente dispute. « J'ai appelé mon père d'une cabine publique pour le supplier de me reprendre, raconte Prince. Il a refusé, alors j'ai demandé à ma soeur d'intercéder en ma faveur. Elle s'en est chargée et m'a dit ensuite que s je lui ai demandé pardon, il me reprendrait. J'ai donc rappelé, mais il a quqnd meme dit non. Alors, je suis resté pendant deux heures assis par terre à pleurer dans cette cabine téléphonique. Et c'est la dernières fois que j'ai pleuré.

Pour Prince, la musique et manifestement autant une bouée de sauvetage contre la solitude qu'une manière d'affirmer son exigence à la force de ses géniteurs, qui l'ont rejeté l'un après l'autre. Étrangement, lorsqu'il est encore dans sa famille, John Nelson interdisait à son fils de touché à son outil de travail le clavier du piano.

A l'âge de Cinq ans, Prince doit à sa curiosité de parvenir à se faire une idée sur le métier qu'exerce son père. Le John Nelson trio joue en matinée dans un dancing du Minnesota. « J'étais sensé attendre dans la voiture, mais je me suis faufilé jusque-là dans la salle pour regarder. C'était super. Incroyable, tout le monde hurlait » Prince n'oubliera jamais cette drôle d'aventure et la musique deviendra son idéal, une manière de sublimer ses angoisses d'adolescents, de conjuguer sa solitude. Petit par la taille , peut doué pour les études, Prince va d'abord se distinguer en apparent à jouer de plus d'une dizaine d'instruments de musique. Une façon de redessiné l'image brisée de son père. Quant à l'absence de sa mère, il compense en collectionnant les petites amies, dès ses premières années au collège. L'entresol de chez son copain André «Cymone» Anderson, ou Prince à installer sa chambre, sertvos garçons autant de locale de répétition que de lieu de plaisir. Mais plus tard, Prince qui a fait de la provocation sexuelle l'une des principaux thèmes de ses premiers disques régera sévèrement ses comptes avec sa mère dans l'une de ses rares interviews. Il raconte complaisamment la découverte qu'il a faite à huit ans de revenus pornographiques, de sous-vêtements affriolants et d'un vibromasseur dans les affaires maternelles. « je pense que cela a beaucoup à voir avec ma sexualité d'aujourd'hui d'un certains côtés, ça m'a rendu pervers, mais ça m'a aussi ouvert les yeux sur ma sexualité à l'âge précoce », commente-t-il. Bien entendu, histoire a depuis été démenti par Mrs Becker ex-Nelson. À peine forgé sa notoriété, Prince commence à rassembler autour de lui des musiciens, des cliques, des aéropages des gens qui lui servent de famille, qui le conforte et qu'il pousse un se réaliser. Fidèle en amitié, il sait se montrer généreux lorsqu'il s'agit de la musique. Même si les problèmes d'égo ont laminé leurs relations, Prince à largement contribué à faire connaître ses vieux copains de collèges à André Cymone et Morris Day , qui ont après avoir participer respectivement au groupe de presses et a The Time, le premier groupe produit par lui, mènent a présent des carrière en solo . On ne compte plus les autres groupes ou artistes dont il a aujourd'hui produit des disques, ni les chansons qu'a distribuait autour de lui et qui ont fait des hits. C'est a Prince que l'on doit la magie du «Minneapolis sound» qui restera dans les annales de la funk music. Rassemblés, organisée, construire... On dirait qu'il y a là un besoin vital dans la démarche de Prince, même si il est paradoxalement seul pour composer. Il est même allé jusqu'à réunir ses parents, bien qu'il n'est plus envie de se parler. Il a tenu à appliquer son père dans sa création artistique en enregistrant certaines de ses compilations et en l'entraînant avec lui dans sa tournée. Mais le plus extraordinaire, c'est encore sa façon qu'il a de payer son tribut à tous les grands créateurs de musique populaire depuis la naissance du rhythm'n' blues puis du rock'n'roll, s'appropriant ce qu'il ont de meilleurs cents jamais les copier, pour le réinsérer dans les lignes rythmiques en harmonique nouvelle dont lui seul possède le génie. Si, à plus d'un égard, on a voulu voir en lui qu'un bâtard, Prince est sans doute l'héritier le plus scrupuleux de la tradition musicale noire américaine. Peut-être le seul à avoir su, depuis longtemps, lui ouvrir des perspectives nouvelle et originale, tout en gardant sa force profonde est pour autant qu'il se sent à faire partie de la famille ?

F.B

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29 août 1958 naissance de Michael Joseph Jackson, a Gary (Indiana). Joe Jackson, son père grutier dans une usine sidérurgique, a également été guitariste au sein du groupe The Falcons. Katherine Scruse, ancienne chanteuse, est devenu Madame Jackson en 1949. Ils ont déjà six enfants,Rebbie (mai 50), Jackie (mai 51), Tito (octobre 53), Jermaine (décembre 54), La Toya (mai 56), Marlon (mars 57), et donneront encorenaissances à Randy octobre 62), et Janet (mais 66).

En 1964. Joe Jackson baptise le groupe qu'il a monté avec ses fils Jacky,Tito,Jermaine, Marlon et Michael, The Jackson5. Michael en était déjà le chanteur principal est apporté déjà ses idées de chorégraphe en herbe. Ils touchent premier cachet.